Introduction d’Alban Bogeat :
« Chers Membres du Cercle Richelieu Senghor,
Chers Amis du Cercle,
Je suis heureux de vous accueillir, pour ce 1er dîner-débat de l’année 2022.
Je tiens à remercier tout particulièrement le Cheikh Khaled Bentounes, guide spirituel de la confrérie soufie Alawiyya qui a bien voulu accepter notre invitation pour aborder avec nous le thème du Vivre ensemble en Paix, un défi pour l’espace francophone.
Un thème qui rejoint les valeurs chères à Léopold Sédar Senghor dont je rapporterai ici une phrase, tirée de sa lettre de parrainage du Cercle : « je serais heureux que le Cercle qui porte mon nom fût baptisé sous le signe de la Civilisation de l’Universel que Pierre Teilhard de Chardin nous annonçait pour l’aube du 3ème millénaire… »
Les tragiques événements actuels semblent le contredire. Mais nous tous ici rassemblés devons garder espoir.
Et je tiens à saluer les femmes et les hommes de dialogue qui nous font l’honneur de participer à notre rencontre ce soir : dialogue inter-religieux, dialogue interculturel. Je ne peux les nommer tous, mais je souhaite rendre hommage à leur engagement.
A l’origine j’avais prévu ce dîner-débat dans la seule perspective de la Journée internationale du Vivre ensemble en Paix (JIVEP) – le 16 mai prochain. De même qu’aujourd’hui 8 mars nous célébrons la journée internationale des droits des femmes, le 16 mai, c’est la « JIVEP », qui a été instituée par les Nations Unies en 2017 à l’initiative du Cheikh Bentounes et de l’association soufie AISA internationale dont il est président d’honneur.
Depuis, les événements tragiques que nous vivons donnent hélas encore plus d’acuité au sujet.
***
Pour celles et ceux qui nous rejoignent pour la 1ère fois, je voudrais présenter brièvement le Cercle Richelieu Senghor :
Cercle d’échange et de réflexion sur la francophonie et le dialogue des cultures. Il poursuit cette mission à travers des dîners-débats mensuels, des visioconférences, et la remise d’un prix annuel, au mois de décembre.
Le Cercle a fêté en 2021 son cinquantenaire. Nous avons édité à cette occasion une brochure commémorative. (des exemplaires seront à votre disposition…)
En effet, il a été créé en 1971. C’était une émanation des clubs Richelieu du Canada, à vocation caritative.
En 1984, Léopold Sédar Senghor (devenu académicien) lui a accordé son parrainage.
A la suite de quoi il a pris logiquement son nom actuel de Cercle Richelieu-Senghor de Paris.
Le Cercle est accrédité auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie en tant qu’ONG partenaire.
Je le préside depuis 2017, et j’attache une importance toute particulière à ce qu’il reflète la francophonie des cinq continents et mette en lumière ses enjeux, et particulièrement la dimension économique de la francophonie.
Comme il est d’usage, je voudrais maintenant évoquer brièvement l’actualité du Cercle :
Notre dernier dîner a eu lieu le 7 décembre. Nous avons remis le Prix Richelieu Senghor 2021 à M. Karl Akiki, chef du département de Lettres françaises à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, en présence d’une importante délégation libanaise.
Et puis le variant « omicron » étant passé par là, nous avons dû remplacer le dîner prévu le 1er février par une visioconférence organisée grâce à un partenariat avec le club Africa Forex 55
Comme les années précédentes, c’est donc l’Afrique qui était à l’honneur pour notre 1ère rencontre de l’année. Nous y avons traité de l’investissement responsable en Afrique (francophone), avec la participation de 2 organisations internationales (OCDE et OIF) et de plusieurs représentants de la diaspora africaine de retour au pays qui nous ont fait part de leur expérience d’entrepreneur.
Ensuite, le 16 février : le Cercle était invité à un hommage à Léopold Sédar Senghor à la mairie du 17ème arrt, où il a été résident pendant 30 ans. Une table ronde était organisée, accompagnée d’une exposition. L’accent était mis tout particulièrement sur le lien de Senghor avec le monde de la culture et les grands artistes de son temps. Ainsi un documentaire mettant en lumière son amitié pour Pierre Soulages a été présenté.
Ceci m’amène à vous rappeler que le Cercle a organisé ici-même le 9 novembre dernier une soirée d’hommage à Senghor, à l’occasion du 20ème anniversaire de sa disparition. Et j’ai le plaisir de vous informer que cet événement ne restera pas sans lendemain puisqu’un projet de livre collectif a été engagé avec les Editions l’Harmattan intitulé : l’héritage de Senghor, pour lequel ont été recueillies les contributions d’une cinquantaine d’auteurs, de 16 pays, preuve s’il en fallait de l’universalité et de l’actualité de l’héritage de Senghor…
Pour terminer, on me demande souvent qui sont les membres du Cercle RS : il y a des PP et des PM.
Pour les PM, je citerai la Délégation du Québec, DG de WB, la chaîne de Télé TV5Monde, la société le Cordon Bleu, IIF de Lyon, la FEDE, ou encore l’Assemblée parlementaire de la Francophonie qui vient tout juste de nous rejoindre, en 2021.
Quant aux PP, je voudrais renouer avec une tradition qui consiste à donner la parole à un nouveau membre pour faire sa connaissance. Aujourd’hui c’est un ami déjà ancien du Cercle, mais qui nous a rejoint en tant que membre en 2021 : M. Alain-Pierre Degenne, ancien président de la fondation des Alliances françaises, que je voudrais vous présenter. »
Biographie de Cheikh Khaled BENTOUNES :
« Chers Amis,
Je voudrais maintenant vous présenter notre invité d’honneur, le Cheikh Khaled Bentounes.
Leader spirituel de la Voie soufie Alawiyya, qui promeut au sein de l’Islam une culture de paix.
Cher M. Bentounes,
Vous êtes Président d’honneur de l’Association Internationale Soufie Alawiyya (AISA internationale ONG)
Vous avez fondé les Scouts Musulmans de France et d’Europe,
Vous êtes membre fondateur du Conseil Français du Culte Musulman
Vous êtes en outre écrivain, pédagogue, conférencier.
C’est ainsi que je conserve le souvenir très vivace d’une table ronde à laquelle vous participiez à Sciences Po Paris en 2018, consacrée à l’Emir Abd el Kader, une riche personnalité, hélas méconnue des Français.
Vous êtes un homme de dialogue, vous parcourrez le monde en messager de la paix.
Vos avis sont recherchés par les décideurs politiques et les leaders spirituels.
Votre voix a été entendue lors du Sommet des Consciences de la COP 21 à Paris en 2015.
Vous êtes un homme de conviction et d’action. Vous êtes l’initiateur de la Journée Internationale du Vivre Ensemble en Paix. Vous avez mené à cette fin une campagne de 4 années pour aboutir à la résolution votée à l’unanimité en décembre 2017 par les 193 pays membres de l’assemblée générale des Nations Unies.
Vous êtes un acteur incontournable du dialogue inter-religieux au travers de vos rencontres avec les plus hauts dignitaires des différentes religions : du Pape au Dalaï Lama.
Vous vous consacrez aux valeurs universelles partagées, des valeurs chères à Léopold Sédar Senghor.
Cher M. Khaled Bentounes, je vous cède le micro. »