Anne Magnant, présidente d’honneur du Cercle, est intervenue devant les membres et quelques amis du Cercle Richelieu Senghor pour célébrer le cinquantenaire de la création du Cercle le mardi 28 septembre 2021, dans les salons du restaurant des sénateurs, au Palais du Luxembourg.
En préambule, notre ami poète franco-chilien Pablo Poblete a lu son poème « le jardin de ma mère »
Le président Alban Bogeat a ensuite rappelé les événements marquants de l’actualité du Cercle et de la Francophonie depuis la dernière rencontre qui a eu lieu le 3 mars 2020, juste avant le confinement.
Après quoi Anne Magnant a évoqué brièvement l’élaboration de la brochure du cinquantenaire avant de rappeler les grandes lignes de l’histoire du Cercle, issu en 1971 des clubs Richelieu du Canada dont il s’est séparé en 1989 pour devenir la Cercle Richelieu-Senghor, après avoir bénéficié du parrainage de Léopold Sédar Senghor en 1984. Anne Magnant a retracé l’action des présidents successifs du Cercle depuis l’origine, jusqu’à la présidence actuelle dont Alban Bogeat a rappelé les grandes orientations.
La parole a ensuite été donnée à plusieurs anciens, à commencer par notre secrétaire générale Nathalie Brousse, qui ont évoqué souvenirs et anecdotes. Les débats étaient orchestrés par Ivan Kabacoff, journaliste à TV5 Monde qui, après que le président eût porté un toast à l’avenir du Cercle, a appelé des membres plus récents à exprimer ce que le Cercle et la Francophonie représentent pour eux. Après lecture du message adressé par L.S. Senghor aux membres du Cercle le 11 septembre 1984, la réunion s’est achevée sur la remise à chacun des membres d’un exemplaire dédicacé de la brochure du cinquantenaire.
Introduction d’Alban Bogeat :
« Chers Membres du Cercle, chers Amis,
Je suis heureux de vous retrouver après une si longue interruption… Notre dernière rencontre remonte à mars 2020… voilà plus d’un an et demi !
Nous sortons d’une période difficile.
Nous avons tous été durement éprouvés dans notre vie quotidienne. Certains d’entre nous ont été affectés directement par la maladie, voire par le départ de proches.
Chacun a subi l’absence de vie sociale, le manque de contacts avec la famille, avec les amis, l’impossibilité de sortir, d’aller au restaurant ou au spectacle.
C’est donc avec grand plaisir et beaucoup d’émotion que je vous retrouve à nouveau tous réunis ce soir en espérant y voir le signe d’un retour à une vie normale.
Et je souhaite que le Cercle y prenne sa part en étant le centre d’un réseau francophone où nos membres aient à la fois plaisir à se retrouver et puissent nouer des liens amicaux et fructueux.
Si nous avons souffert, on peut dire sur le ton de la boutade que la langue française aussi…
Souvenez-vous : Le mot « cluster » qu’on nous a martelé pour désigner un foyer épidémique, ou encore les divers « pass » introduits par plusieurs ministères, et qui ont suscité au mois de juin une tribune irritée du Figaro intitulée « Pass sanitaire, pass sport, pass culture, et le français trépasse »
Au milieu de tout cela j’ai quand même repéré une note positive :
un mot français que nous avons découvert avec le covid,
un mot qui s’est imposé avec les tests de dépistage,
Un mot qui sonne bien français…
C’est le mot écouvillon
Une sorte de Porte-drapeau de la langue française durant la pandémie.
Nul ne s’est risqué à lui substituer un mot anglais sous prétexte que c’est nouveau et qu’on n’a pas de terme en français, ou que le mot français est trop long, ou ringard, bref toutes les mauvaises excuses habituelles… eh bien non…
L’écouvillon est resté – si je peux dire – droit dans ses bottes (normal, pour un terme venu du vocabulaire de l’artillerie…)
Pour redevenir sérieux :
Nous avons donc suspendu nos dîners en mars 2020.
Notre dernier intervenant était M. Bernard Ramanantsoa, DG honoraire de HEC Paris.
Après cela nous espérions toujours trouver entre confinement, déconfinement et reconfinement un espace pour un dîner, que nous n’avons pas réussi à placer en 2020…
Ce qui m’a amené, début 2021 à décider de lancer une série de visioconférences pour maintenir le lien.
Et ce format a bien rempli son rôle :
Nous avons réuni de nombreux intervenants et abordé des thèmes très variés, comme le projet de cité de la langue française à Villers-Cotterêts avec Valérie Senghor, ou la stratégie économique francophone, en partenariat avec la Délégation du Québec et la participation de l’ambassade du Vietnam en France, de la Ville de Montréal, et du secrétaire parlementaire de la Francophonie, M. le député Jacques Krabal.
Nous avons aussi donné la parole à des correspondants lointains (à l’université de Moscou, en Tanzanie, au Québec, en Louisiane), et terminé chaque fois sur une note ludique, confiée à des artistes francophones de l’étranger :
- Deux comédiens belges
- Un jeune chanteur louisianais
- Une slameuse gabonaise
Ces visioconférences ont offert au Cercle une ouverture sur le monde :
Nous avons enregistré des participants d’une quinzaine de pays, sur les 5 continents
La formule a ainsi prouvé son intérêt, et nous pensons recourir à nouveau aux visioconférences à l’avenir en complément de nos dîners.
Parmi les faits marquants de 2021, je citerai encore en mars la Journée de la francophonie du CESE avec le lancement du projet des jeunes ambassadeurs de la francophonie. J’ai été appelé à présenter à cette occasion la vidéo de la dictée réalisée par notre ami et correspondant Alain Kisena parmi les élèves du camp de réfugiés de Kigoma, en Tanzanie.
Il y a eu aussi plusieurs événements pour commémorer les 400 ans de la naissance de Jean de la Fontaine auxquels j’ai été invité à représenter le Cercle, notamment un colloque « La Fontaine et Senghor », à l’Assemblée nationale au début de ce mois, sur le thème diversité et universalité.
J’ai par ailleurs été invité fin août à représenter le Cercle Richelieu Senghor à la Rencontre des entrepreneurs francophones organisée pour la 1ère fois par le MEDEF en préambule à son habituelle Université d’été. J’étais accompagné par l’un de nos fidèles membres, Pierre Auba.
C’est le VP et porte-parole du MEDEF Fabrice le Saché, qui a été le maître d’œuvre de cet événement. Nous l’avions reçu ici-même en mars 2019.
La rencontre a connu un grand succès, avec la présence de délégations patronales d’une trentaine de pays.
Les participants ont exprimé une réelle attente en matière de francophonie économique : la langue commune n’est pas seulement un lien culturel, c’est aussi un catalyseur pour les échanges commerciaux.
La décision a été prise de faire de cette rencontre un sommet annuel et de le doter d’une structure juridique, ce qui va permettre d’en assurer la pérennité.
C’est un grand pas en avant pour la Francophonie économique !
Voilà pour l’actualité du Cercle et de la Francophonie.
Ce soir nous célébrons le cinquantenaire du Cercle Richelieu Senghor.
Tout à l’heure je donnerai la parole à notre Présidente d’honneur, Anne Magnant.
Mais je voudrais d’ores et déjà annoncer le programme de nos deux prochaines rencontres :
- 9 novembre : hommage à Senghor (20ème anniversaire de sa disparition), avec M. Mohamed Aziza, ancien diplomate tunisien, auteur d’un livre d’entretiens avec Senghor,
- 7 décembre : le Prix Richelieu Senghor 2021 sera décerné au Directeur du département de lettres françaises à l’université St Joseph de Beyrouth, M. Karl Akiki. »
Intervention d’Anne Magnant
Je suis heureuse d’être avec vous, ce soir, pour célébrer les 50 ans du Cercle et vous présenter le livret sur son histoire que j’ai rédigé pour cette occasion, avec le précieux concours de Françoise Mosser, Philippe Valois et William Van Khan et avec l’appui d’Alban Bogeat.
I – Pourquoi ? Comment ?
Lors d’une réunion du conseil d’administration, vers la fin de 2020, Philippe Valois a signalé que le Cercle allait fêter son cinquantième anniversaire en avril 2021 et Alban Bogeat a demandé si nous avions des idées pour marquer cet événement.
J’ai immédiatement proposé de rédiger une histoire du Cercle. Sans réfléchir à ce que cela représentait. Alban et le conseil d’administration ont immédiatement accepté cette proposition sous réserve que je fasse le travail !
Je crois qu’on ne peut pas comprendre le présent sans l’éclairage du passé et, depuis longtemps, je pense qu’il faut écrire l’histoire des institutions en profitant de la présence des témoins.
Les documents de présentation du Cercle sont peu prolixes sur son histoire et je ne savais donc pas grand-chose sur les origines si ce n’est que la création du Cercle était concomitante de celle des premières institutions de la Francophonie et de nombreux organismes publics et associatifs s’intéressant à la francophonie
Je comptais sur Françoise Mosser, conservatrice générale du patrimoine, chartiste, pour la méthode de travail : sans son expérience, je ne me serais pas lancée dans ce travail. Quand je l’ai appelée pour lui parler du projet, elle a dit aussitôt : il nous faut les archives ! J’ai interrogé les anciens membres du Cercle : Nathalie m’a dit qu’elle avait quelques boites d’archives qu’elle n’avait pas le temps de trier et la Covid ne permettait pas d’aller travailler chez elle ; Josseline Bruchet n’avait rien. Heureusement, Philippe Valois a conservé de nombreuses archives. Il a bien voulu chercher les documents essentiels, les scanner et les envoyer à Françoise et à moi. Il fait des recherches complémentaires pendant toute la période de rédaction pour lever les incertitudes. Je l’en remercie vivement.
Au total, les documents dont nous avons disposés permettent d’avoir une information satisfaisante à partir des années 1980. Pour les premières années, il y a peu d’archives et l’information est lacunaire.
J’ai demandé aux plus anciens membres du Cercle de réagir sur une première rédaction ; j’ai également eu des contacts avec Muriel Vinant et Paul Gélinas, Je les remercie vivement et regrette qu’ils ne puissent pas être avec nous ce soir, Paul m’a donné des notes d’ambiance qui m’ont permis de mieux comprendre les premières années.
Je remercie particulièrement Régine Lefèvre qui assurait l’organisation des dîners au début de la présidence de Simon Pierre Nothomb ; elle a bien voulu préparer la liste des tous les dîners dont nous avons une trace depuis l’origine ; vous trouverez cette liste sur le site internet, elle montre les constantes dans le fonctionnement du Cercle.
Je remercie enfin tous ceux qui ont bien voulu donner des photos pour illustrer cet ouvrage.
II -Que retenir de ce travail sur l’histoire du Cercle ?
Il y a eu beaucoup d’évolutions et de changements mais aussi des constantes qui se sont établies dès le début : dans les objectifs : l’action pour le français et la francophonie ; dans les moyens d’actions : les diners avec des conférenciers ; dans les rituels : le dîner du mardi soir dans un lieu de prestige avec des invités de marque.
A ) La création et les premières années.
Le fondateur du Cercle, Jean Vinant, était président fondateur de la chambre de commerce franco-canadienne. Son objectif était que des décideurs français et canadiens, issus des secteurs public et privé, se rencontrent dans un cadre informel pour faire connaissance et développer des relations amicales. Les clubs Richelieu, créés au Canada pour être l’équivalent francophone des Clubs Rotary ou Lions, offraient le cadre idéal.
Le Club Richelieu de Paris a ainsi été fondé le 20 avril 1971, à la Tour Eiffel. Au départ, le Club était composé uniquement de Français et de Canadiens, décideurs d’un rang élevé, uniquement des hommes. La présidence, d’une durée de un an, était assurée, alternativement, par un Français puis un Canadien. Les membres se rencontraient une fois par mois, lors d’un dîner au Nouveau Cercle puis à l’Intercontinental, souvent autour d’une personnalité invitée. Ils étaient très dynamiques et ont rapidement mis en place des actions en faveur des pays francophones du Sud ; en revanche, ils n’aimaient pas faire les actions dites « de service », qui sont le propre de ces clubs, pour aider des œuvres de proximité en France.
Les premiers changements sont apparus rapidement. : avec le 6e président, Bernard Dorin 1976-78, le Club s’est ouvert à d’autres nationalités ; il a entamé l’examen d’une éventuelle ouverture aux femmes ; avec une présidence qui a duré 2 ans, il a commencé à s’affranchir des règles du Richelieu.
Le Club était proche des pouvoirs publics et deux de ses présidents étaient des acteurs importants de la francophonie :Jean-Louis Gagnon (1974) était ambassadeur du Canada auprès de l’UNESCO et Bernard Dorin était chef du service des affaires francophones au ministère français des affaires étrangères .
B) Simon-Pierre Nothomb, une présidence de 15 ans : 1978-1992
Ce fut une période très brillante, en raison à la fois de la personnalité du président et de sa profession. Elle suscite encore des nostalgies.
SP Nothomb était fonctionnaire international, il travaillait à l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) comme secrétaire général adjoint puis directeur de la culture de 1976 à 1992 ; c’était donc un acteur majeur de la Francophonie.
Les membres du Club, qui a pris le nom de Cercle Richelieu de Paris en 1984, occupaient des fonctions importantes dans le public ou le privé, ils venaient de tous les pays de la francophonie. Les femmes y tenaient toute leur place, mais il a fallu 5 ans pour y parvenir ! Les représentants de l’administration française étaient très présents au conseil d’administration.
Les dîners étaient particulièrement prestigieux. Ils avaient lieu à la maison de l’Amérique latine puis à la Maison des Polytechniciens. Le rituel que nous respectons toujours s’est confirmé pendant cette période.
La francophonie était au centre des préoccupations du Cercle, mais SP Nothomb souhaitait lui donner une dimension nouvelle. Il insistait sur le fait que mener des actions en français à tout son sens au Canada mais ne peut pas constituer un objectif à Paris. Les actions de soutien en faveur des pays du Sud ont continué de se développer pendant les premières années ; le prix Richelieu Senghor a été créé en 1987 et remis deux fois.
En 1984, le Cercle a été chargé par l’ACCT d’éditer un annuaire de la francophonie ; projet ambitieux, mission difficile sur les plans techniques et financiers pour une association qui a été amenée à créer une entreprise à cet effet. Après quatre éditions (1986, 1988, 1991 et 1997), le Cercle a dû abandonner ce projet.
Deux moments essentiels ont marqué la présidence de SP Nothomb
Il a placé le Cercle sous le parrainage de Senghor en 1984. Ce parrainage a donné une dimension et un sens nouveaux au Cercle en l’ancrant dans la pensée de Senghor ; il en a été réellement l’événement fondateur ; la légende s’en est emparée. Nous vivons toujours sur cette richesse. Le message que Senghor a adressé aux membres du Cercle figure en exergue de notre livret.
Le Cercle s’est séparé du Richelieu International. Le Club participait aux réunions internationales du Richelieu et respectait ses principes. Mais il était en difficulté avec la maison mère depuis 1984: il ne payait pas ses cotisations, il ne respectait pas la présidence tournante d’un an, il ne faisait pas d’actions de proximité. Le Richelieu était patient parce qu’il appréciait l’action et le prestige du club parisien. Cette patience a atteint ses limites en 1989 : malgré toutes les tentatives de médiation, la séparation fut consommée et le Club prit le nom de Cercle Richelieu Senghor de Paris en 1989.
Est-ce que ce fut une bonne chose ? Le Cercle a gagné en prestige et en liberté de parole et d’action, mais il a perdu ce que peut apporter la synergie avec un vaste mouvement et notamment le concours des autres clubs français pour ses actions de terrain, qu’il dut abandonner. Je pense que, d’une certaine manière, le parrainage de Senghor appelait cette séparation.
C) Le Cercle Richelieu Senghor de Paris
François Cloutier, 1993- 1999, était médecin, homme politique et ancien ministre québécois. Il a repensé la vocation du Cercle à partir du bilan des dernières années et lui a donné des orientations qui sont devenues les missions de l’association :
- il a pris acte des difficultés rencontrées pour l’édition du Recueil et pour le financement des actions de terrain. Il a dû également prendre acte de l’interdiction qui venait d’être faite aux fonctionnaires français de siéger dans les conseils d’administration des associations subventionnées par leur service ;
- l’objectif est demeuré : faire rayonner la francophonie et le parrainage de Senghor ;
- les modalités ont évolué : le Cercle conduira des actions à la mesure des moyens humains et financiers d’une association composées de bénévoles et qui a pour seules ressources les cotisations de ses membres ;
- les actions furent partiellement identiques, partiellement nouvelles : les dîners avec des invités de marque ont gardé toute leur place, à la Maison des Polytechniciens puis au Restaurant du Sénat, avec le rituel habituel. Le dîner sur le vin organisé par Henry de Suremain, avec dégustation à l’appui, est resté dans les mémoires ;
Le prix Richelieu Senghor a, depuis lors, été remis chaque année à une personnalité pour son action en faveur de la langue française.
François Cloutier a pensé que le Cercle devait devenir un lieu de réflexion et de propositions pour les institutions de la Francophonie. L’organisation de colloques lui a semblé être une bonne réponse. Il a ainsi organisé le premier colloque du Cercle sur un thème lié au Sommet de 1999.
Paul Sabourin, Anne-Marie Cordelle et moi-même avons mis en œuvre ces orientations, chacun avec sa formation, son expérience professionnelle, son réseau de relations et sa sensibilité. Nous avons apporté à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et aux administrations françaises une large réflexion et de nombreuses propositions. Alban Bogeat continue en ce sens.
Paul Sabourin a donné une grande place à Senghor, à l’Europe, à la vie culturelle et littéraire, à la poésie, dans les diners et les colloques qu’il a organisé.
J’ai souhaité faire participer le Cercle aux événements culturels internationaux et nationaux intéressant la francophonie: avec des dîners consacrés par exemple aux 400 ans de la fondation de Québec, à l’année des Outre-mer, au bicentenaire de Braille…, avec des colloques à l’occasion de la présidence française de l’Union Européenne, du cinquantenaire des indépendances africaines, du centenaire de la naissance de Senghor. Nous avons organisé un double colloque à Paris et à Dakar sur Senghor et la francophonie. Avec le concours des comités d’organisation, j’ai veillé à ce que les colloques soient suivis de propositions. J’ai aussi cherché à développer la convivialité entre les membres du Cercle, notamment à l’occasion de la semaine de la langue française et de la francophonie.
Anne-Marie Cordelle, bonne connaisseuse de l’Afrique, était attachée à la place du droit et de l’éducation en Afrique. Le dîner organisé avec le Cordon Bleu, membre fidèle du Cercle, fut exceptionnel.
Alban Bogeat, venant du monde de l’industrie, s’intéresse à l’économie. Il a fait du Cercle une ONG accréditée auprès de l’OIF.
Enfin, depuis 2005, le site internet a permis de démultiplier les travaux et les réflexions du Cercle et la pandémie a apporté de nouveaux usages qu’Alban su mettre à profit en montant de fructueuses rencontres sur zoom.
Cinquante ans plus tard, qu’est- ce que le Cercle a apporté et apporte à la francophonie ?
C’est la seule association, à Paris, consacrée à la francophonie, à la francophonie dans son ensemble et non à des aspects spécifiques, le seul lieu où se tiennent régulièrement, tous les mois, des dîner consacrés à des sujets intéressant la francophonie, une associations organisant des manifestations qui visent à amplifier l’action des institutions publiques en faveur de la francophonie, par exemple autour de Senghor, qui leur apporte des éléments de réflexions et d’action, qui même parfois, contribue à faire avancer la recherche sur la francophonie.
Qu’est- ce que le Cercle apporte à ses membres ?
Une atmosphère conviviale, dont la pandémie nous a montré l’importance, un travail en commun, qui pourrait encore être développé, au sein du conseil d’administration, pour la préparation des colloques, pour l’organisation de certains dîners.
Bon anniversaire et longue vie au Cercle.