« Vingt ans après sa disparition que reste-t-il de l’héritage de Senghor ?
C’est à cette question qu’étaient conviés à répondre ceux qui ont bien voulu réagir à notre sollicitation et nous faire parvenir les contributions reproduites dans cet ouvrage.
Il faudrait souligner la diversité des auteurs de ces textes. Certains sont des représentants d’institutions dont Senghor a fait partie, comme les Académies dont il fut membre. D’autres sont des intellectuels reconnus, d’autres des créateurs réputés.
Pourtant, tous s’accordent pour penser que c’est dans l’aspiration, constamment exprimée par le poète, le penseur autant que par l’homme politique, à penser l’unité dans la diversité et à tenter de réaliser une complémentarité des cultures et des civilisations par un métissage culturel abouti que réside l’essentiel du message de Senghor et le noyau de son héritage.
[…] Nous avons besoin d’une boussole pour indiquer le chemin de la fraternité retrouvée et d’une torche pour chasser les ombres de la perdition et de la discorde.
Et si le message d’« humanisme intégral », comme Senghor définissait une négritude aspirant à participer au banquet « du donner et du recevoir », pouvait nous aider à remonter la pente vers l’accomplissement personnel et collectif ?
Voici ce que semblent penser les auteurs de cet ouvrage collectif qui proclame que le message de Senghor survit à la disparition de son auteur, comme le scintillement d’une étoile continue à pulser, longtemps après que sa source s’est éteinte ».
Mohamed Aziza